P262 - Les patients hospitalisés pour diabète inaugural changent
Dans le contexte de l’épidémie d’obésité, les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour diabète inaugural ont-elles changé entre 1996 et 2008 ? Nous avons identifié les patients hospitalisés pour « Diabète inaugural » sur le registre des admissions de notre unité de nutrition-diabétolo...
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| Published in: | Diabetes & metabolism Vol. 37; no. 1; p. A95 |
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| Main Authors: | , , , , , , |
| Format: | Journal Article |
| Language: | French |
| Published: |
Elsevier Masson SAS
2011
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| Subjects: | |
| ISSN: | 1262-3636 |
| Online Access: | Get full text |
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| Summary: | Dans le contexte de l’épidémie d’obésité, les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour diabète inaugural ont-elles changé entre 1996 et 2008 ?
Nous avons identifié les patients hospitalisés pour « Diabète inaugural » sur le registre des admissions de notre unité de nutrition-diabétologie adulte, en 1996–1997 et en 2008–2009, et comparé entre ces deux périodes leurs caractéristiques cliniques (sexe, âge, poids, signes de diabète et notamment consommation de boissons sucrées pour compenser la polyurie), biologiques (glycémie, HbA1C, cétonurie, C-peptide) et leurs devenirs pendant l’hospitalisation (glycémie, besoins insuliniques) et 4 mois plus tard (poids, HbA1C). Les résultats (exprimés en moy ± ET) ont été comparés par ANOVA et Chi-2, avant puis après catégorisation selon la présence d’anticorps antiGAD.
153 patients (106 hommes, 51 antiGAD +) ont été identifiés : 61 en 1996-1997 et 92 en 2008–2009, avec des présentations cliniques similaires : perte de −6,7
±
5,8
kg, hyperglycémie à 20
±
16
mmol/L, HbA1C à 11,9
±
2,5%. La représentation des patients antiGAD + était similaire dans les deux périodes (n
=
18 en 1996–1997, 33 en 2008–2009, NS). Les patients de 2008–2009 étaient plus jeunes (41
±
16 ans vs 1996–1997 : 47
±
18, p
<
0,05), du fait de patients antiGAD + nettement plus jeunes (28
±
9 ans vs 1996–1997 : 38
±
17, p
<
0,05). Leurs poids tendaient à être plus élevés (2008–2009 : 73
±
20
kg, 1997–1996 : 68
±
17, p
=
0,12), du fait d’un poids nettement plus élevé en 2008–2009 chez les patients antiGAD- (78
±
24 vs 66
±
12, p
<
0,05). La compensation de la polyurie par des boissons sucrées tendait à être plus fréquente en 2008–2009 (n
=
35 vs 14, p
=
0,054, et p
<
0,05 après exclusion de 11 patients qui présentaient une pathologie intercurrente altérant l’appétit : 6 cancers, 4 pancréatites chroniques, 1 greffe hépatique). Les doses moyennes d’insuline à la sortie étaient supérieures en 2008-2009 (36
±
27U vs 25
±
24, p
<
0,05), alors que les glycémies capillaires le jour de la sortie (2008–2009 : 136
±
38
mg/dL, 1996–1997 : 142
±
38, NS) et les HbA1C quatre mois plus tard (2008–2009 : 7,3
±
1,5%, 1996–1997 : 7,1
±
1,9, NS) étaient similaires.
Les patients adultes hospitalisés pour diabète inaugural dans notre unité sont plus nombreux qu’il y a 12 ans, plus jeunes du fait de patients antiGAD + plus jeunes comme rapporté en pédiatrie, ils tendent à consommer plus souvent des boissons sucrées, et ils ont besoin de plus d’insuline. Deux tiers des patients sont antiGAD-, ils pèsent 12
kg de plus qu’il y a 12 ans. Nos patients ne sont pas représentatifs de la population générale, et une part des changements observés peut être liée à des modifications de pratique médicale (mise en route à domicile de l’insulinothérapie chez des patients âgés), mais la présentation hospitalière du diabète inaugural paraît bien affectée par l’épidémie d’obésité. |
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| ISSN: | 1262-3636 |
| DOI: | 10.1016/S1262-3636(11)70888-6 |