La querelle des mendiants dans les synodes provinciaux et diocésains du bas Moyen Âge. Approches préliminaires

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Název: La querelle des mendiants dans les synodes provinciaux et diocésains du bas Moyen Âge. Approches préliminaires
Autoři: Thomas Woelki
Zdroj: Open Library of Humanities, Vol 11, Iss 2 (2025)
Informace o vydavateli: Open Library of Humanities, 2025.
Rok vydání: 2025
Sbírka: LCC:History of scholarship and learning. The humanities
Témata: Synodes, Statues, Ius commune, Clergé séculier, Mendiants, Prédication, History of scholarship and learning. The humanities, AZ20-999
Popis: La querelle des mendiants occupait une place importante en tant que matière récurrente dans les statuts synodaux du haut et du bas Moyen Âge publiés en série dans toute l’Europe1. Elle occupait les synodes de la fin du Moyen Âge dans toute l’Europe latine, de l’Écosse à la Sicile, de l’Espagne à la Suède. Les statuts synodaux ne peuvent toutefois guère être utilisés comme un sismographe qui indiquerait avec précision les régions et les périodes où la querelle des mendiants éclata de manière aiguë. Le caractère fondamentalement conservateur du genre, où les chemins tortueux de la réception peuvent mener loin des contextes concrets, est trop important. La plupart du temps, la querelle des mendiants n’était pas le but premier du synode, mais elle était mise à l’ordre du jour à cette occasion, surtout par le clergé paroissial. Elle a été régulièrement reprise dans les statuts des synodes provinciaux, mais plus rarement dans ceux diocésains. On observe en outre à plusieurs reprises que des évêques ont transmis les plaintes de leurs sujets à un synode provincial. Les statuts synodaux ne présentent pas un reflet de la réalité juridique locale, mais offrent des accès à des lignes de compromis consensuelles. Dans l’ensemble, les synodes semblent avoir été un forum de dialogue pacifique et de rétablissement de l’ordre plutôt qu’une caisse de résonance pour des attaques polémiques qui auraient alimenté davantage la querelle des mendiants. Au plus tard vers 1300, lorsque le conflit permanent entre les mendiants et le clergé séculier est devenu endémique, les synodes ont constitué un élément important de la résilience de l’Église. Les débordements locaux et les crises aiguës ont pu être gérés de cette manière. La synodalité était un élément essentiel du système immunitaire de l’Église.
Druh dokumentu: article
Popis souboru: electronic resource
Jazyk: English
Spanish; Castilian
ISSN: 2056-6700
Relation: https://olh.openlibhums.org/article/id/17945/; https://olh.openlibhums.org/article/17945/galley/42797/download/; https://doaj.org/toc/2056-6700
DOI: 10.16995/olh.17945
Přístupová URL adresa: https://doaj.org/article/f62dd1126a4c4c0fada9df1c6e972f6e
Přístupové číslo: edsdoj.f62dd1126a4c4c0fada9df1c6e972f6e
Databáze: Directory of Open Access Journals
Popis
Abstrakt:La querelle des mendiants occupait une place importante en tant que matière récurrente dans les statuts synodaux du haut et du bas Moyen Âge publiés en série dans toute l’Europe1. Elle occupait les synodes de la fin du Moyen Âge dans toute l’Europe latine, de l’Écosse à la Sicile, de l’Espagne à la Suède. Les statuts synodaux ne peuvent toutefois guère être utilisés comme un sismographe qui indiquerait avec précision les régions et les périodes où la querelle des mendiants éclata de manière aiguë. Le caractère fondamentalement conservateur du genre, où les chemins tortueux de la réception peuvent mener loin des contextes concrets, est trop important. La plupart du temps, la querelle des mendiants n’était pas le but premier du synode, mais elle était mise à l’ordre du jour à cette occasion, surtout par le clergé paroissial. Elle a été régulièrement reprise dans les statuts des synodes provinciaux, mais plus rarement dans ceux diocésains. On observe en outre à plusieurs reprises que des évêques ont transmis les plaintes de leurs sujets à un synode provincial. Les statuts synodaux ne présentent pas un reflet de la réalité juridique locale, mais offrent des accès à des lignes de compromis consensuelles. Dans l’ensemble, les synodes semblent avoir été un forum de dialogue pacifique et de rétablissement de l’ordre plutôt qu’une caisse de résonance pour des attaques polémiques qui auraient alimenté davantage la querelle des mendiants. Au plus tard vers 1300, lorsque le conflit permanent entre les mendiants et le clergé séculier est devenu endémique, les synodes ont constitué un élément important de la résilience de l’Église. Les débordements locaux et les crises aiguës ont pu être gérés de cette manière. La synodalité était un élément essentiel du système immunitaire de l’Église.
ISSN:20566700
DOI:10.16995/olh.17945